The Talos Principle

The Talos Principle nous met dans la peau d’une intelligence artificielle douée de conscience lors d’une étrange simulation orchestrée par un « Dieu » dénommé Elohim. Vous vous retrouvez donc pris au piège dans un test géant se déroulant dans la reproduction de différentes ruines terrestres.

Où suis-je ?

C’est quoi ce truc ?

Bien que le début du jeu laisse beaucoup de questions en suspens comme « qu’est ce qu’il faut faire ? », il est rapide de comprendre comment il s’articule. Celui-ci tourne autour de 3 mondes eux-mêmes divisés en 7 niveaux chacun. Dans chaque niveau, il vous faudra passer plusieurs énigmes afin de récupérer les signes d’Elohim (en gros, des pièces de tetris). Celle-ci serviront par la suite à déverrouiller les autres mondes, des objets permettant de résoudre certaines énigmes, ou encore des salles secrètes.

Une fois vos signes en poche, il ne suffira pas de se présenter devant la porte, là encore, il vous faudra résoudre un petit puzzle durant lequel vous devrez mettre toutes les formes dans une case. Bien que drôle au début, cela devient un peu lassant surtout quand on en fait plusieurs à la suite.

Dans l’ensemble, la résolution des énigmes reste plutôt sympa, et surtout malgré le grand nombre de puzzles à résoudre, ils restent tous très différents les uns des autres. On pourrait à la rigueur reprocher la simplicité de certaines énigmes, mais rien que la trame principale demande déjà un temps de jeux assez important, environ une dizaine d’heures. Sans compter les salles cachées, et la tour.

Je pense donc je suis ?

La vie éternelle à portée de main

Bien que cela puisse paraître étrange, le jeu vous propose toute une réflexion philosophique autour de la condition d’être humain. Bien que la plupart des textes, citations, ou réflexions proposées soient optionnels, vous serez amenés à parler de votre propre condition avec un ordinateur qui vous demandera si vous vous sentez humain, et pourquoi.

Cette introspection vous amènera à réfléchir à vos conditions de détentions, et peut être même à vous rebeller contre Elohim qui pour vous garder sur la route qu’il a tracé vous promet la vie éternelle symbolisée par une porte fermée dans une étrange église. Mais est-ce que cela suffira à vous tenter, ou irez-vous fouiner dans la tour pour croquer dans le fruit défendu (j’entends par là le fruit de la connaissance hein ?!)

On s’y croirait

Puissant le ventilo !!!

Sur ce point, The Talos Principle s’en sort plus qu’honorablement en proposant des graphismes corrects avec un moteur léger qui ne demande pas forcément un PC de compétition.

L’univers dans lequel vous évoluez est très soigné, et bénéficie d’une réelle recherche afin que les sons et les décors transmettent une impression de sérénité, et d’équilibre général. Cette osmose, et cette perfection présente dans ce monde renforce encore plus l’image chimérique que veut donner le jeu de ce paradis créé de toute pièce par Elohim.

Cette vision à la fois par les réflexions philosophiques, et par les décors que nous propose le titre nous amène dans une expérience unique dans le monde du jeu vidéo, et nous encourage à réfléchir au sujet qui est traité tout au long de votre périple. De plus, cette ambiance aide à ne pas jeter le clavier par la fenêtre face à une énigme récalcitrante.

En conclusion

Ça fait haut

The Talos Principle propose une expérience assez unique au joueur au travers d’un puzzle game. Il se permet très habilement d’y introduire des réflexions philosophiques, sans pour autant obliger le joueur à lire la moindre ligne pour progresser.

En plus de cela, le titre s’offre une réalisation scénaristique très travaillée, ainsi que des décors très bien pensés ce qui renforce l’immersion du joueur dans cette univers étrange dirigé par un « Dieu ».

Pour finir, le titre propose un grand nombre de puzzles, et une durée de vie plus que respectable avec au minimum entre 7 et 10 heures de jeu. Néanmoins, les différentes énigmes peuvent paraître par moments répétitives (ce qui peut lasser). Mais, dans l’ensemble, on a envie de savoir ce qu’on fait là, ce qui nous pousse à continuer.

On regrettera tout de même la difficulté qui ne varie pas sensiblement, et cela même avec l’ajout de nouvelles mécaniques au fur et à mesure que l’on avance.

C’est donc avec un gros travail sur le suspens que le jeu nous tiens, nous obligeant à avancer pour savoir ce qui se passe ici, et surtout qu’est-ce que nous sommes.