Company Of Heroes 2

Quelle fût ma surprise lorsque Blood, notre grand manitou, m’a proposé de participer à une bêta « Top secret – Confidential » ?!

D’autant plus qu’il s’agissait de Company of heroes 2, un titre qui n’a suscité qu’un gros point d’interrogation jaune au dessus de ma tête tel un vulgaire PNJ (Encore du travail ?? – Blood répond : On dit, oui monseigneur, mal élevé va !).

En effet, qui dit Company of heroes 2, dit un premier titre dont je n’avais strictement aucun souvenir. Et puis finalement après quelques minutes de jeu, me sont revenues en mémoire les features très originales de ce jeu.

Qu’est-ce que Company of Heroes ?

Généralité

Company of heroes est un jeu de type « RTS » mais pourtant très différent d’un Starcraft-like qui est la référence en son genre, à l’heure actuelle.

Le premier opus datant de 2006 et développé par THQ/Relic proposait le thème de la seconde guerre mondiale, mettant en scène les alliés contre l’axe.

Seulement récemment le studio THQ a coulé, les licences rachetées par diverses prod’, et nous n’imaginions pas que le projet du deuxième volume puisse être relancé par… Sega !

Un gameplay bien à part

Ici, nulle question de rusher les ressources avec vos VPC, et encore moins de vous acharner sur la construction de votre base puisque les seuls éléments nécessaires aux déploiements sont les éléments « Manpower » et « Fuel » qui augmentent régulièrement dans le temps et en fonction des unités déjà présentes ou grâce à des boosts obtenus par les points de contrôle.

Les ingénieurs sont de l’infanterie de base permettant de construire les quelques bâtiments.

Comment ça des points de contrôle… ?

Eh oui ! La partie se décide principalement sur le contrôle de la carte.

Pas besoin d’éradiquer l’ennemi comme un bourrin puisque le but est de vider la barre d’unités de l’adversaire en détenant les points stratégiques majeurs suffisamment longtemps.

Le petit truc sympa est la présence de maisons qui peuvent servir de bunker à vos infanteries pour tenir les lignes, et surtout le positionnement de vos armées qui obtiennent des bonus de défense selon l’endroit que vous leur ferez tenir. Des sacs de sables seront toujours les bienvenus pour les couvrir !

Une capture de point défendue… Touche pas au grisbi !!

Concernant les unités disponibles, nous nous retrouvons dans un contexte de pierre-feuille-ciseau puisqu’il existe toujours une recrue capable de prendre le dessus sur les autres.

L’infanterie est dispersée par le mitrailleur lourd qui est détruit par le mortier poutré par une jeep qui prend une raclée par un tank léger lui-même surpassé par le tank lourd, et ainsi de suite.

Mortier et mitrailleuse lourde Versus Infanterie de base… moi j’ai déjà fait mon pari !

Le tout est bercé par un système de niveaux qui augmentent par des points d’expériences gagnés selon nos actions de captures ou de kills.

Grâce à ces niveaux, nous débloquons un général parmi trois choix disponibles. Chacun d’eux possède leurs propres compétences, en particuliers des passives, qui auront beaucoup d’impact sur les unités que nous créons.

Certaines capacités sont actives, moyennant ressources, tels que des bombardements aériens ou des appuis d’artillerie.

Tank ou artillerie ? Quel choix cornélien ! Gnark !

On notera également que l’environnementale joue énormément sur la stratégie à tenir.

Par exemple sur une carte de toundra, le blizzard peut se déclencher et geler vos unités jusqu’à la moelle. Il faut donc penser à les rapatrier dans des baraques le temps que la tempête passe.

Enfin bref vous l’aurez compris, Company of heroes mise énormément sur la stratégie pure et dure avant de défoncer votre souris pour augmenter vos clics par minutes.

Il s’agit d’abord de macro-gestion et d’envahissement de l’adversaire par les bons choix tactiques.

Et la bêta alors, ça donne quoi ?

Graphisme et audio

Coté graphisme, ça ne casse pas trois chenilles à un char (wat… ?).

Le rendu est plutôt moyen mais correct pour un RTS. Il faut avouer que toutes les options vidéo ne sont pas encore disponibles, idem pour l’auto-détection du matériel graphique qui n’est pas encore en place, ce qui limite encore la critique à ce sujet.

Toutefois, on sent la grosse volonté d’immersion et c’est là que ça devient vraiment sympa !

Quasiment tous les décors sont destructibles et influent très souvent sur votre armée. Eh oui ! N’oubliez pas qu’un soldat planqué en vaut deux ! Pareillement pour les chars, ne risquez pas de les voir traverser un lac gelé et périr lamentablement au fond de l’eau.

Le petit plus carrément classe réside au niveau des tanks et artilleries qui, on peut le dire, balancent de véritables boulets sur les ennemis. Avec des animations d’impacts, c’est aussi le terrain tout entier qui devient un véritable lieu de guerre !

« BOOM ! » HEAD-SHOT !

La partie audio est aussi bien impliquée dans l’immersion et c’est un véritable plaisir d’entendre les soldats communiquer par radio, surtout lorsque la baston s’intensifie.

Mais ça devient vraiment jouissif lors des situations désespérées… haha !

Soldat Ryan : « Ho fuck… NOOOOOOO ! »

Cependant, la bande musicale plutôt classique laisse un peu à désirer et ne colle pas vraiment avec l’action. A voir encore une fois après la release quelles seront les décisions prises.

Multiplayer

A l’heure actuelle il n’existe pas de campagne solo et seules les escarmouches (contre IA ou joueur) avec matchmaking sont praticables. Il est possible de partir sur des cartes 1v1, 2v2, 3v3 et 4v4 promettant des batailles rangées intenses.

A cela, le compte est aussi lié à un niveau permettant de débloquer des bonus.

On peut donc dire que tout est prévu pour un multi solide et addictif, à condition qu’il y ait quand même un effort sur les serveurs qui semblent assez capricieux sur les latences et déconnexions.

Remarquez les médailles en haut à droite. Ça t’impressionne le bleu, hein ?!

La conclusion

Peu ou aucun bug, des graphismes et sons moyens mais une ambiance plutôt réussie et un gameplay super original.

La recette Company of heroes fonctionne malgré un petit retard technique et on ne peut pas nier que le jeu renferme un sacré potentiel de fun, voir même de compétitivité.

C’est en tout cas un air frais qui re-souffle sur le RTS.

Au final, j’ai juste envie de comparer Company of heroes 2 à un Kinder surprise. L’emballage est sympa et le chocolat pas mauvais mais le jouet à l’intérieur a une chance sur deux d’être à chier.

Il faut simplement que Sega/Relic tienne le cap. Croisons les doigts !