Company of Heroes 2
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Stratégie
Relic Entertainment
Sega
25 juin 2013
Commerciale
- RTS très frais !
- Micro-macro gestion intéressante
- Stratégie réelle
- Multi à grand potentiel de fun
- Graphismes parfois fadasses
- Bande son souvent larguée
- Solo inintéressant
Me revoici au clavier pour cette fois-ci finaliser le dossier « CoH 2 » avec sa review.
Dans un premier temps je vous invite à relire (ou lire pour les gars du fond de la classe ! 😉 ) la preview du jeu pour vous rafraichir la mémoire.
GRAPHISMES ET AUDIO
Précédemment dans l’épisode de CoH 2, la partie graphisme était plus ou moins évoquée puisque les caractéristiques vidéo n’étaient pas au point.
Aujourd’hui les détails sont là et c’est malheureusement un verdict partagé qui en ressort.
Aussi bien au niveau du jeu, le rendu est plus que correct avec des armées et des unités qui présentent bien, un décor très bon ainsi qu’une influence sur les éléments plutôt agréable (des trous de mortier qui percent la glace ou des arbres calcinés sous le tonnerre d’un char), autant le point noir se situe dans les cinématiques très discutables question qualité.
Je préfère préciser tout de suite que je ne juge pas un jeu uniquement au graphisme, mais là… c’est quand même rédhibitoire. Surtout lorsque l’on a à comparer avec un Starcraft 2 tout frais et son mastodonte Blizzard qui excelle dans les vidéos.
La modélisation des personnages est peu convaincante et les couleurs, même si le contexte fait foi, sont parfois agressives. Le souci est que cela impact sur la partie Campagne, mais vous comprendrez pourquoi en lisant le chapitre correspondant.
Jusqu’à la fin mon commandant !
Concernant l’audio, hélas… Ô hélas… le thème reste dans le folklo soviet-germanique des années 40 et ça ne participe pas à relever la note…
La question que je poserai bien à Sega/Relic est :
Mais pourquoi ne pas avoir trempé dans le style Inglourious Basterds ?!
Seuls les doublages sont plutôt bons et il n’y a en jeu que les vives communications de général à soldat qui nous permettent de nous tenir éveillés.
LA CAMPAGNE ET SES ANIMAUX
Je m’attaque sans plus attendre au mode solo puisque c’est ce que nous n’avions pas pu tester lors de la bêta.
Et ça continue… pas fort.
Le background mais sans spoiler
Nous sommes au beau milieu de la seconde guerre mondiale, et l’Allemagne lance son offensive sur l’URSS. Mais ces derniers ne se laisseront pas faire… suspens ! (lol…)
En débutant le jeu, vous incarnez un gradé soviétique dans une situation délicate puisque vous êtes accusé d’avoir trahis votre patrie (The Motherland !) et vous êtes donc interrogé par l’un de vos supérieur.
C’est au cours de flashbacks que vous découvrez le revers de la médaille de l’armée rouge capable de massacrer ses propres unités à la moindre défaillance ou aux prétextes stratégiques plus que douteux…
Le thème est plutôt original puisque très peu de jeux mettent en scène cette partie de la seconde guerre mondiale pour voir Stalingrad tomber aux mains de l’Axe, cependant la forme scénaristique fait tellement cliché qu’on se demande parfois ce qu’on fabrique ici… !
Votre interrogatoire… brr j’ai froid dans le dos ! (Ah merde la fenêtre est ouverte)
Autant vous prévenir que le scénario n’a que peu d’intérêt, les personnages clés sont absolument dépourvus d’âme et d’empathie tellement la modélisation est creuse, et les scènes de guerre sont si soporifiques que j’ai cherché le logo sponsor de Lexomil sur la jacket du jeu.
Et ça c’est vous. J’admets par contre qu’on a d’la gueule !
Les objectifs de mission sont proposés à la « old school » sur des plans en parchemin avec des flèches ou des croix pour annoncer la tactique… Pff.
Le google earth des années 40
Et donc on y fait quoi ?
Autant vous prévenir que je ne suis pas un surdoué du RTS et j’ai donc choisis de lancer le jeu en difficulté normale sur les trois niveaux proposés pour espérer avoir au moins de quoi réfléchir.
A ce niveau là, j’en ai quand même pour mon compte puisque l’IA ne semble pas trop bâclée et opère des replis stratégiques (parfois scénarisés mais passons) ou des focus assez calculés.
Il faut être assez réactif et préparé puisque souvent l’histoire vous emmène dans des situations de surnombre de l’adversaire.
Il n’en reste pas moins que c’est sous couvert d’une histoire boiteuse que la partie solo n’est autre qu’un didacticiel pour vous apprendre à manœuvrer les armées de CoH 2.
Dans un premier temps vous débutez avec diverses infanteries pour vous apprendre les mécanismes de mouvements et positions. Par exemple on vous apprend à prendre l’ennemi par les flans plutôt que de foncer tête baissée dans un rang de mitrailleuses lourdes, à profiter des conditions de couvert pour protéger vos unités, et même comment ramasser de l’armement pour un upgrade.
Il faut aussi faire très attention au positionnement de certaines unités telles que les mitrailleurs et canons mobiles qui nécessitent des temps de déploiement avant de pouvoir faire feu.
Il a cassé ma belle jeep ! 🙁
Company of Heroes 2 est assez intuitif et, comme pour tous les jeux de maintenant, de toute façon on vous prend le plus souvent par la main en indiquant sur la carte où sont les points d’intérêt.
Par la suite on vous enseigne comment tirer profit des bâtiments et autres éléments que ce soit contre l’ennemi humain ou environnemental.
En effet, et ça n’a pas changé, la météo peut jouer sur l’état de vos unités pédestres (hormis les snipers) et les entrainer à la mort si vous n’en prenez pas soin.
Allons nous réchauffer près de ce petit feu bien douillet ! =)
Au fur et à mesure interviennent les véhicules qui se feront de plus en plus présents et vous apprendrez également à les manier pour éviter de les perdre trop rapidement ou inutilement au fond d’un lac qui se trouvait malencontreusement sur votre passage.
Ci-gît un tank allemand. Mouahahah !
Bref, pour clore ce chapitre, le mode solo n’est clairement pas le point fort de ce titre, même si, ceci dit, certaines missions peuvent être originales. Toutefois je vous conseille de ne l’arpenter qu’en cas d’apprentissage ou par curiosité d’en apprendre plus sur le contexte historique du jeu.
MOULTIPLAYER
Escarmouches
C’est le fameux mode testé dans la preview et très peu de choses ont changé jusqu’à aujourd’hui en ce qui concerne le gameplay (ouf, merci !).
Ce type de partie reste très plaisant et chacune d’entre elle vous procurera de l’expérience liée à un rang (en niveaux). Celui-ci débloque une multitude de bonus plutôt sympas qui vous permet de vraiment personnaliser la feuille de route et les caractéristiques de votre armée.
On note en particulier un ajout des plus cool puisque vous pouvez aussi customiser l’aspect de votre armée grâce à un petit panel de couleurs et camouflages applicables à vos infanteries ou véhicules.
Ca, c’est quand même un gros point fun de marqué !
Théâtre de guerre
Ce nouveau mode multijoueur fait apparition et c’est enfin une autre bonne surprise en plus de l’escarmouche.
Il s’agit cette fois-ci d’un mode coopératif où l’on vous demandera d’accomplir des missions contre IA avec des défis plutôt relevés.
Le plus souvent ces objectifs ont pour but d’anéantir l’ennemi contre un timer, et la difficulté croissante vous dissuade de trop prolonger la partie.
Autant cette partie peut être compliquée, qu’en y jouant avec un ami cela peut vite devenir extra ! La coordination est un atout important pour remplir les missions et la complicité générée est totalement jouissive.
Les allemands contrôlent tout… tout ? Non, sauf un petit village d’irréductibles soviétiques !
CONCLUSION
Je partais sur l’idée d’un kinder surprise qui aboutirait sur un jeu soit mauvais, soit très bon.
Eh bien au final c’est entre les deux :
Company of Heroes 2 est malheureusement un jeu plutôt moyen dans l’ensemble à cause d’un mode solo en berne lorsqu’on prend la peine de regarder ce qui se fait chez les concurrents actuels, et d’autant plus en ce qui concerne toute la partie cinématique et scénaristique.
Toutefois l’existence de ce jeu réside dans le online et ses modes de confrontation ou de coopération. Le système se veut hyper stratégique et se sont de véritables parties d’échecs qui se mettent en place pour la conquête des territoires.
Je le répète, il s’agit d’un air frais sur le style du RTS même s’il est difficilement comparable grâce à son gameplay innovant.
Les amoureux de la micro-macro gestion y trouveront de quoi se faire plaisir quelques temps et les bandes de copains auront de quoi crier dans leur microcasque pour plusieurs nuits, mais il n’y a pas de plus notable qui rend ce titre incontournable.