South Park : Le bâton de la vérité
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RPG
Obsidian Entertainment
Ubisoft
5 mars 2014
Commerciale
- Un RPG sortant du commun.
- L'univers et l'humour South Park.
- Dynamique grâce aux QTE.
- Trop facile sur la fin.
- Interface un peu fastidieuse à prendre en main.
- Tellement bien qu'on voudrait bien plus qu'une dizaine d'heure de jeu.
En ce chaud début du mois de mars, South Park fait son arrivée sur PC et consoles après de longues années dé télévision avec un RPG Tour-par-tour : South Park : Le Bâton de la Vérité (The Stick of Truth pour les bilingues !). Jeu pas tout public me direz vous, étant donné la série, et c’est vrai, mais nous avons pu démontrer une fois encore que le PC est le meilleur outil du gamer avec la version non-censurée, exclusivité PC gaming !
Attention : Le site ne prend pas la responsabilité de la fonte de cerveau dans ce voyage au pays du what the fuck complet. Veuillez poser, si vous en posséder un, votre semblant d’intelligence dès maintenant.
Background
Rien qui ne casse trois pattes à un canard sur ce côté là : vous êtes un nouvel arrivant dans le petit village montagneux de South Park. Vous ne parlez jamais et êtes apparemment amnésique. Vos parents vous expliquent que vous avez déménagé pour fuir quelque chose, mais que c’est tout aussi bien que vous ne vous en rappeliez pas. Ils vous envoient aussitôt jouer dehors et vous faire des amis. C’est alors que vous rencontrez Butters se faisant frapper par un autre enfant déguisé en elfe. Après l’avoir secouru, ce jeune paladin vous jure amitié sur Twitter, et vous emmène auprès du Maître Enchanteur Cartman au royaume de Kupa Keep afin de vous faire intégrer au grand jeu de rôle grandeur city. Le Maître Enchanteur vous explique alors que depuis des temps immémoriaux, les humains (son camp) et les connards d’elfes (les autres…) se battent pour la détention du Bâton de la Vérité qui confère à son détenteur le titre de Maître de l’Univers. Il en profitera également pour vous faire choisir une classe et faire l’équivalent du tutoriel en tabassant son pote Clyde. Vous découvrirez alors divers complot, et rechercherez à recouvrer la mémoire, car vous êtes l’élu de quelque chose. Apparemment.
Gameplay
Côté gameplay, 3 modes de difficultés disponible : Facile, Normal, Expert. Jouez en Expert ou le jeu n’aura absolument aucun intérêt… A moins d’avoir deux mains gauches et dix pouces, à ce moment là, faites comme bon vous semble.
Vous vous trimballez donc sur plusieurs plateaux horizontaux et quelques plateaux verticaux pour donner un semblant de 3D, et vous pourrez entrer dans la quasi-totalité des bâtiments : maisons, garages, boutiques et retrouver vos personnages préférés de la série. Les objets avec lesquels vous pouvez interagir seront dorés vous indiquant alors qu’il est possible de trouver quelque chose : le frigo contenant des sachets de chips, bouteille d’eau et café remplaçant les diverses potions, mais aussi de l’argent ou des objets inutiles placés dans la catégorie bazar de l’inventaire. Bien que votre inventaire soit illimité, la vente est fastidieuse, si bien que dans votre chambre se trouvera un coffre ou vous pourrez stocker vos trouvailles. Ces trouvailles vont de la poupée barbie, aux tickets restau, en passant par les godes, capotes et petites voitures. Vous pourrez également interagir avec l’environnement de manière… Inutile. Comme activer la douche et couler un bronze chez les voisins. Timmy pourra vous conduire partout en ville à condition d’avoir récupérer son drapeau de voyage rapide.
Côté stuff : Arme à distance telle que arc ou balle rebondissante, arme de corps à corps comme épée en bois ou gode électrique, casque, armure et gants, tout est équipable quelque soit votre classe, même les gants du druide pour un guerrier. Quatre classes : Guerrier, Voleur, Sorcier et Juif ayant chacun 5 sorts à débloquer et améliorer avec des points que vous gagnerez à chaque niveaux. Vous gagnerez à certains niveaux ou grâce à certains haut-faits des « cadeaux », améliorations passives de votre personnage telle que « Plus de dégâts contre les ennemis enflammés ».
Au combat, vous serez aidé par un pote que vous pourrez choisir parmis : Butters le Paladin de la Justice, Kenny la Princesse, Stan le Guerrier, Jimmy le Barde, Cartman le Maître Enchanteur et Kyle le Roi de Elfes. Vous les débloquerez au fur et à mesure, chacun ayant un style bien à lui, et ses propres répliques dans certaines circonstances. Les combats se font au tour par tour en pseudo QTE : vous devrez réaliser différentes actions afin d’améliorer votre attaque. Ou plutôt elle servira à rien si vous n’y arrivez pas. Cela comprend : Cliquer au bon moment, cliquer et relâcher au bon moment, pilonner vos touches, rouler votre tête sur votre clavier et bien d’autre… Quant aux attaques, vous pourrez en fonction des armes et compétences débloquées utiliser l’attaque simple, puissante ou magique, et parer voire contre-attaquer au tour de vos adversaires. Ce petit côté dynamique sur le combat sera appréciable afin d’éviter que le jeu ne soit trop monotone et trop facile.
Special
Les petites spécificités du jeu ! Hormis le contexte complètement allumé, devoir éviter les couilles à son père lors d’un QTE ou affronter une armée de fœtus zombis nazis, je veux dire… Mettre tout le test dans la catégorie « Spécial » ne me semblait pas une grande idée.
La customisation du personnage est très poussée. Vous récupérez au fil de l’aventure des teintures permettant de colorer vos vêtements, mais aussi différentes perruques pour changer de coiffure, des lunettes, du maquillage (j’entends par la des trucs genre peinture celtique, pas des trucs de filles… Ne le cachons pas, votre personnage sera forcément un garçon, et si vous ne voulez pas, bah vous n’aurez pas le choix. Les filles, ça joue pas aux jeux de rôle), ce qui justifie que le dernier élément de customisation soit : la pilosité faciale, pour Homme ! De la barbe en boue de Butters, en passant par le bouc de pédophile et la barbe de Klingon, vous trouverez forcément de quoi vous plaire !
De plus, vous serez lâché dans la ville de South Park avec la plus grande liberté de tous les temps : Tous les lieux sont accessibles à tous les niveaux, vous proposant par-ci par-là des quêtes annexes afin d’emmagasiner toujours plus d’expérience et de rires. Vous trouverez en ville des objets en hauteur telles que les Chinpokomon, peluches à collectionner qui sont au nombre de 30, que vous devrez faire dégringoler avec votre Arc (touche F du clavier). Vous débloquerez également au fil de l’aventure 4 pouvoirs magiques et d’autres objets comme la poudre de gnome et la sonde aliène pour accéder à des endroits jusqu’ici impossible. Vous pourrez également, si vous en avez le courage, tenter de devenir ami sur Twitter avec les 120 PNJ du jeu ! Pour cela, vous devrez leur parler, voire accomplir des quêtes pour eux.
Enfin, dernière particularité très plaisante : ne foncez pas dans le tas. Enfin si, vous pouvez, mais la plupart des affrontements pourront être « simplifiés » grâce à l’environnement. Vous pourrez par exemple tirer une flèche sur une échelle pour la faire tomber et assommer un adversaire, ou tuer un pauvre enfant qui a les pieds dans l’eau en l’électrocutant… Laissez parler votre imagination ou votre côté bourrin, libre à vous de choisir !
Graphisme / Son / Ambiance
South Park : Le Bâton de la Vérité respecte très fidèlement les graphismes de la série, donnant aux grands fans cette sensation d’immersion dans leur univers, et aux moins fans un large sourire pour ce RPG cartoon.
Au niveau du son, les voix sont en anglais ce qui décevra certains pour en ravir d’autres. Quoi qu’il en soit, la traduction est de qualité et garde la vulgarité habituelle. Cartman disant « You had one job ! Keep that fucking Stick ! » sera traduit par « Garder ce putain de bâton ! » et pas « fichu bâton! ». South Park sans ça, c’est plus South Park, et on remerciera très bas les développeurs de Obsidian pour avoir réussi à obtenir la collaboration de Parker et Stone pour l’écriture et le doublage de qualité.
L’ambiance colle toujours avec l’endroit ou vous êtes : glauque pour les égoûts, swag chez M.Esclave, avec une forte consonance médiévale lorsque vous êtes en ville. Vous aurez même le droit à un jingle Kawai de Kenny si vous arrivez au bout du jeu, et croyez moi, il vaut tout l’or du monde.
Conclusion
Bien que le jeu soit plutôt fait pour les grands mordus de la série, notamment grâce (à cause ?) des très nombreuses références présentes en jeu (17 saisons, y’a de quoi en faire une palanquée !), les moins mordus trouveront quand même un jeu sortant de l’ordinaire pour se laisser aller à un genre sérieux mais avec une histoire beaucoup plus légère, drôle et… South Park, en fait. Malgré l’interface lourde d’utilisation et quelques QTE un peu chaotique car peu expliqué, le jeu n’en reste pas moins bon, quoi que bien trop court (9 heures pour ma part sans rusher la quête principale) et bien trop facile en fin de parcours, une fois les armes cheatées débloquées, les pouvoirs totalement améliorés… Le boss de fin est une franche rigolade, autant par sa facilité que par, littéralement, les rires qu’ils provoquent. Les potions ne manqueront pas, vous obligeant souvent à abandonner ses chips au dernier elfe ou zombi que vous avez tué.