Star Wars Battlefront

Le côté obscur de la Force, redouter tu dois. Maître Yoda

Mais, faut-il redouter ce nouveau Battlefront, là est la question ? C’est donc après 10 ans que cette série ressuscite, mais a-t-elle sombré du côté obscur de la force, nous pencher sur la question nous devons.

Luke je suis ton père

Pour une fois on va commencer par le début du début, c’est-à-dire le téléchargement du jeu. Oui, il est étrange de parler de cette phase souvent cauchemardesque pour le joueur qui regarde la barre de téléchargement monter au ralenti (suivant votre connexion), mais la surprise, un petit marqueur indiquant « jouable » est visible sur le début de la barre. Étrange pour un FPS de retrouver ce procédé qui se démocratise de plus en plus sur les MMORPG, mais ne vous emballez pas.

Effectivement, ce petit marqueur vous permettra de lancer un « mini jeu » vous mettant dans la peau du célèbre Dark Vador (Darth Vader pour les puristes) lors de l’attaque de la base rebelle de Hoth, scène mythique de l’épisode V : L’empire contre-attaque. Lors de cette scénette vous ne pourchasserez pas Han Solo dans les couloirs de la base, mais vous pourrez éliminer des rebelles par dizaines.

Sans grand intérêt globalement, on félicitera tout de même ce petit défouloir qui permet de faire passer le temps un peu plus vite lors de cette longue attente que représente le téléchargement.

Votre mission si vous l’acceptez

Une fois le téléchargement fini, il est enfin temps de lancer le saint graal. On se retrouve non pas sur le Battlelog, mais sur un vrai menu, et ouais c’est une évolution sur nos machines de la part de DICE, dans lequel vous aurez 2 choix, le premier est le mode multijoueur (on y reviendra), et le deuxième le mode Mission.

Ce dernier permet de jouer à des petits scénarios avec un ami, ou seul. Divisés en 3 types de Mission. Les missions de Survies durant lesquelles il faudra essayer de rester en vie durant un certain nombre de vagues. Les missions de Formations (sous prétexte pour un vague scénario) vous permettront de vous habituer aux subtilités du jeu, et pour finir un mode bataille qui vous permettra d’affronter un ami ou l’IA dans la peau d’un héros, ou d’un soldat sur vitaminé pour affronter des soldats contrôlés par l’IA et votre équivalent contrôlé par un ami, ou l’IA.

On est tous des frères

Passons maintenant au mode multijoueur, avec 9 modes différents il s’annonce plutôt complet, mais tout n’est pas rose dans Battlefront. Le point positif vient de la diversité des modes, chaque mode est différent. Un mode vous proposera de capturer des capsules qui vous permettront de récupérer leur précieuse cargaison quand un autre mode vous obligera à défendre, puis attaquer un droïde. On retrouve aussi un mode qui ressemble étrangement au mode rush de Battlefield, un mode avec des vaisseaux, et le mode attaque des marcheurs qui met entre autre en scène la célèbre bataille de Hoth.

Malheureusement, on ne retrouve pas le mode emblématique de la série, la prise de croiseurs qui mélangeait bataille spatiale et bataille à pieds une fois les défenses des croiseurs tombés. Il est dommage de ne pas retrouver ce mode qui en plus d’être l’un des modes emblématiques de la série était aussi l’un des plus abouti.

Un petit poker ?

Passons maintenant au gameplay. Il est possible de jouer soit en 3eme personne, soit en 1^ere personne. Le mode 3eme personne qui étonnamment n’est pas par défaut s’avère être le plus agréable à jouer.

Afin de devenir le soldat ultime vous pourrez bien évidement personnaliser votre équipement, en plus de personnalisation esthétique, il est possible de choisir son blaster parmi 11 joujoux à débloquer bien évidement par le leveling, mais aussi contre des crédits gagnés en jeu. Vous pourrez aussi avoir 2 équipements plus 1 équipement supérieur débloqué via des cartes. Ce système rend l’équilibrage plutôt simple pour les développeurs, mais il entraine un manque de diversité notamment au niveau des blasters.

J’étais sur la route…

Une fois en jeu, pas de munitions. Pour le blaster il faudra gérer sa chauffe, et pour les équipements il faudra juste attendre qu’ils se refroidissent. Ce choix est plutôt discutable notamment pour les équipements, mais il marche plutôt bien grâce à des temps de chargement plutôt bien équilibrés.

Une fois tout d’équipé, on remarque un 4eme emplacement, un peu plus timide que les autres, et pour cause, il s’agit d’un emplacement bonus qui se rempli avec des items ramassés sur le champ de bataille. Effectivement, des bonus représentés par des pièces holographiques apparaissent de façon aléatoire sur la carte. Celles-ci se divisent en 3 grands types. Le premier est de l’équipement comme des mines, des tourelles ; le deuxième représente les véhicules ; et le troisième les héros.

Le gros défaut de ce choix est la disparition à proprement parler des véhicules. Effectivement cette façon de faire rend le jeu moins prenant à mon sens. De plus, les héros se trouvant de façon aléatoire, il n’y a plus d’objectifs à remplir niveau score pour les utiliser faisant glisser un peu plus le jeu vers l’aspect Casual Gaming.

Le dernier coup de poignard vers un gameplay simplifié vient de la façon de piloter les véhicules, et en particulier les véhicules volants. Le système est simpliste, et sans grande recherche, et surtout au clavier souris il est totalement imprécis, il est donc fortement recommandé d’avoir une manette sous la main pour ces phases.

C’est beau !!!

Dans l’ensemble oui, c’est beau. Avec une configuration un peu dépassée (GTX 580) le jeu en moyen est loin d’être moche. Les graphismes sont dans l’ensemble détaillés, et il n’y a pas de défauts majeurs.

Le gros point fort du jeu réside dans son héritage. Avec un univers fourni comme celui de Star Wars, Dice a pu nous offrir des maps détaillées, remplies de clins d’œils comme le véhicule des Jawa (l’espèce de gros tas de ferraille), mais aussi des véhicules emblématiques comme le X-Wing ou les Walkers impériaux.

Malheureusement cet univers n’est pas assez utilisé car le jeu ne propose que 3 malheureux héros pour chaque camp, et seulement deux camps à savoir l’empire et la république quand son prédécesseur proposait aussi d’autres factions comme la fédération du commerce et ses droïdes.

Niveau son, les différents blasters se ressemblent, et il y a peu d’éléments pour jauger d’une réelle qualité de ceux-ci. Conséquence, on prend plaisir à jouer, mais on n’est pas forcement absorbé par le jeu.

Ce battlefront s’en sort avec un résultat mitigé. On retrouve un jeu graphiquement beau, plutôt bien optimisé sur des configurations un peu plus modestes. Par contre l’univers manque d’identité et pas mal de choses manquent.

Cela se ressent sur le gameplay avec la disparition des classes ce qui rend le jeu assez monotone avec des blasters assez similaires au final, mais aussi par la disparition du mode destruction de croiseurs qui a été pour moi l’un des modes phares de la série. Pour rester sur les modes, il n’y a pas de mode de jeu permettant de jouer à plusieurs modes, il faudra donc quitter la partie pour changer de mode.

La casualisation du jeu elle aussi est à double tranchant, et le pilotage des vaisseaux hasardeux renforcera cette frustration.

Conclusion, sans être mauvais, ce Star Wars n’est pas extraordinaire, et il se contente de se reposer sur la série sans proposer une réelle identité de jeu propre. Les modes sont certes bien distincts, ils ne suffisent pas à convaincre. Il est notamment dommage que quelques éléments simples comme un mode multi-modes ne soit pas présent.